Les arguments en bref
En prétextant que l’affichage commercial pousse les citoyen.ne.s à la surconsommation, une majorité du Conseil municipal veut interdire la publicité à des fins commerciales, mais l’autoriser pour des thèmes culturels ou « d’intérêt général ».
De fait, une poignée de personnes va dicter ce que la population doit voir ou ne pas voir : c’est imposer une pensée unique !
Voici six raisons clés pour lesquelles il faut voter NON à cette mesure arbitraire et contre-productive.
Vrai - Faux
NON à l’infantilisation de la population !
Une censure qui dicte ce que la population doit voir ou ne pas voir
En interdisant l’affichage commercial mais en l’autorisant pour des thèmes culturels, sportifs ou « d’intérêt général », l’autorité ne fait rien d’autre que de décider, à la place des citoyen.ne.s, ce qu’il convient qu’ils voient.
En d’autres termes, les partisans de l’interdiction s’arrogent le droit de décider pour d’autres, qu’ils considèrent incapables de discernement. Cette conception de la société est tout simplement scandaleuse ! Chaque personne est parfaitement à même de décider pour elle-même ce qui l’intéresse et ce qui ne l’intéresse pas. Bannir la publicité des rues est une manière d’imposer une pensée unique, dogmatique, complètement étrangère à ce qui fait l’essence de la Suisse : la diversité.
Des dépenses supplémentaires au lieu de recettes pour la commune
L’interdiction de l’affichage commercial créerait en outre un manque à gagner pouvant aller jusqu’à CHF 250'000.- par an pour la commune, soit le montant de la redevance due par la société exploitant les supports. Après les années difficiles causées par la pandémie, les besoins en prestations pour les habitant.e.s et entreprises locales sont au plus haut. Il est donc irresponsable de priver la commune d’une source de revenus non négligeables.
A cette perte s’ajouteraient de surcroît de nouvelles dépenses pour la commune. En effet, celle-ci serait obligée d’acheter des panneaux d’affichage – les panneaux existants étant la propriété de l’exploitant - , puis de payer de sa poche leur entretien ainsi que la pose des affiches qui resteront autorisées. Devra-t-elle pour cela créer de nouveaux postes ? Ou externaliser la prestation ? Mystère...
Une décision prise sans examen détaillé
En effet, la majorité du Conseil municipal a voté le règlement portant interdiction de la publicité commerciale sans jamais l’examiner en commission.
Ainsi, ni les dépenses liées à l’affichage culturel, sportif ou politique, ni les modalités de la nouvelle gestion de l’affichage n’ont fait l’objet d’une étude.
Petits commerces et associations directement impactés
L’interdiction votée par le Conseil municipal concerne également la publicité faite par les commerçants dans leurs propres vitrines. Ainsi, il sera impossible pour un commerce de signaler une promotion.
De plus, l’interdiction portant également sur les supports d’affichage situés sur un domaine privé visible du domaine public, cela signifie que les clubs de foot et de tennis ne pourront plus afficher les publicités de leurs sponsors sur les bâches entourant leurs terrains. Dans ces conditions, trouveront-ils encore des sponsors ? Qui va compenser leur perte de recettes dans ce cas ? Bien entendu, la même chose vaut pour le Stade de Genève…
Des recettes pour les GAFAM
En prétextant que l’affichage commercial pousse les citoyen.ne.s à la surconsommation, les proposants de l’interdiction démontrent leur méconnaissance de la réalité des entreprises. Pour les petites et moyennes entreprises locales, l’affichage est un support de communication abordable, qui leur permet de s’adresser à un public de proximité.
Privées de cette possibilité, elles se tourneront vers d’autres moyens, tels que la publicité en ligne, dominée par les géants américains de la tech : est-ce vraiment mieux ?
La porte ouverte à l’arbitraire
Resterait autorisé l’affichage « culturel ou à portée éducative ». Qui définit ce qu'est la culture ? Avec ce règlement, Netflix pourra faire de la publicité, puisqu’il distribue des films documentaires, alors que le maraîcher genevois, lui, ne sera pas autorisé à vanter sa production. Un concert à l’Arena n'est-il pas purement commercial ? De même, il est prévu que des emplacements seraient disponibles pour la « libre expression artistique et citoyenne » : qui décidera ce qui relève de l’art ?
Des suppressions déjà actées
Preuve supplémentaire du dogmatisme de la proposition : la commune a déjà décidé de supprimer des affichages : si on se réfère à l’appel d’offre qu’elle a lancé, il ne restera plus que 146 supports sur 236 ; on ne peut vraiment pas dire que Lancy est polluée par la pub !
Pour toutes ces raisons, il faut de voter NON à l’interdiction de la publicité à des fins commerciales le 24 novembre prochain !
NON à l'interdiction de la publicité
Le 24 Novembre 2024